25 novembre 2016

L’Afrique du Sud, souvenirs, souvenirs


Afrique du Sud, Presqu'île du Cap, de grands chemins

Quel pays ! Il me faisait rêver et m’effrayait un peu tout à la fois ( merci « Zoulou », magnifique roman de Caryl Férey).
Il ne m’a pas déçu. Paysages, faunes et flores magnifiques voir grandioses ! L’AFS est rassurante car très occidentalisée. On peut comprendre que certains français n’en reviennent pas.


Mais à trop rassurer et  vouloir se rassurer malgré la violence ambiante (toute réelle au demeurant), on en deviendrait presque parano. On vide les voitures de tout à chaque fois que l’on descend, on nous rappelle d’être attentif partout, de nombreux quartiers résidentiels sont entourés de barbelés, les maisons de fils électriques sur les murs. Pas une maison sans alarme… Nous étions au courant mais cela peut vite devenir anxiogène surtout quand vous vous perdez en voiture dans les quartiers interdits qui sont aussi vastes que des villes de taille moyenne.


Les traces de la ségrégation renforcées par l’Arpartheid nous ont paru si importantes et choquantes!


Nous n’avons pas eu l’impression, mais nous n’y sommes restés qu’un mois, que blancs et noirs se mélangeaient beaucoup. Il y a les supermarchés fréquentés par les blancs et ceux par les noirs (à quelques exceptions près).


Les emplois les moins rémunérés, caissières, femmes  ou hommes de ménage, aides pour remplir les sacs en caisse, agents de sécurité, ouvriers du BTP sont occupés par les noirs. Les blancs se verront plutôt attribués les emplois de managers d’hôtel ou conducteur de travaux, par exemple.
Parmi tous les mendiants rencontrés (quasi à chaque feu de la route) nous n’avons vu qu’un blanc.


Dans les quartiers résidentiels traversés ou ceux que nous avons habité nous n’avons vu que des habitants blancs. Dans les immenses township où nous avons pu nous perdre nous ne rencontrerons que des noirs.


Nous avons bien conscience que nous n’avons eu qu’une vision parcellaire du pays et ce sur un mois. Il existe sans doute des quartiers plus mélangés, des quartiers moins extrêmes. Mais c’est ce que nous avons pu observer durant notre séjour d’un mois en AFS.  Trois semaines au sein d’un même village puis 10 jours d’itinérance.


Cela nous a vraiment frappé et interpellé. Il faudra sans doute plusieurs générations et un profond changement des mentalités (cf l’accès gratuit des universités, sujet brulant lors de notre passage en AFS)  pour que l’égalité puisse prendre sens. L’histoire de ce pays est lourde et récente.

Par contre, les gens sont vraiment attentifs à toujours savoir si nous avons apprécié notre passage chez eux et posent de nombreuses questions. Ils sont vraiment dans l’échange et prennent le temps de discuter ce qui nous change quelque peu de certains comportements européens !

Nous espérons que ce peuple réussira à trouver ce qui nous semble être un équilibre, afin que plus rien ne puisse entacher les souvenirs de ce magnifique pays.

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